jeu de cartes pour expliciter ses stratégies en calcul mental réfléchi

En quoi consiste ce jeu de cartes ?

Faire des calculs le plus rapidement possible sans utiliser les doigts et expliquer ses stratégies pour avoir un bonus.

Quand un élève a la bonne réponse, il gagne un point et le premier qui trouve gagne un point bonus supplémentaire s’il explicite sa stratégie. Le point bonus les incite et les motive à expliciter leur stratégie.

Ce jeu peut-être fait dès le début de la période 4.

Qu’est-ce que tu as dû travailler avant de pouvoir mettre en place ce jeu ?

• Les apprentissages de maternelle avec le Lucky luke (cf lien vers le jeu)

• La compréhension du signe + et du signe – qui se fait par l’intermédiaire des histoires du jour pour trouver si on doit faire une addition ou une soustraction

exemples d’histoires du jour

Les histoires du jour sont dessinées puis petit à petit, on introduit les écritures mathématiques.

→ Rituel mis en place depuis le début d’année.

En collectif les 2-3 premières semaines : les histoires sont lues ensemble, puis dessinées ensemble et enfin traduites par le signe mathématique correspondant.

Puis le rituel est fait individuellement avant d’être corrigé collectivement.

Lien vers les histoires

affichages référents construits à partir d’une histoire du jour

• La découverte des différentes stratégies par le biais du logiciel éducatif mais aussi des championnat de calcul réalisé tous les vendredi. (10 calculs à faire le plus rapidement possible)

Quels sont les effets recherchés ?

• le plus gros effet, c’est la motivation : les élèves sont contents de faire ce jeu et de partager leurs stratégies

• l’effet boule de neige pour utiliser les stratégies.

« Au début, il n’y a qu’un élève qui utilise la stratégie, puis il y en a 2, puis, il y en a 3. »

Qu’est-ce qui a été facilitant pour toi ?

• « La motivation des élèves : ils sont volontaires

• Le fait de se voir progresser. Au départ, avec le jeu de l’éléphant, très peu d’élèves y arrivaient et ils ont fini pas se rendre compte qu’à force d’essayer, ils ont fini par y arriver.

• Le fait de faire ces activités – calcul mental et histoires du jour (non pas nommé : problème du jour car le terme leur faisait peur et les décourageait) – en rituel, tous les jours, les élèves se voient évoluer et restent motivés (même si certains jours il n’y arrive pas)

• Le travail réalisé par les collègues de CE1 sur les bavardages mathématiques  (lien) »

Quelles sont les difficultés ?

• C’est très frustrant pour l’enseignant concernant certains élèves qui ne sont pas encore prêts pour utiliser ce genre de stratégies et qui utilisent encore la stratégie des sauts de la grenouille.

→ Élèves qui n’ont pas la notion de nombre en tant que quantité et qui ont des difficultés à passer de la manipulation (ou de la représentation en dessinant) à l’abstraction.

• Les différences de niveau dans les stratégies qui obligent de faire des groupes homogènes pour éviter que les élèves en difficulté ne soient perdus et qu’ils n’aient pas l’occasion de partager leur stratégie et de gagner.

  Réalisation de 3 groupes :

  → Un groupe qui utilise aisément les stratégies expertes

  → Un groupe qui commence à les utiliser

  → Un groupe qui utilise encore la bande numérique ou qui a besoin d’aide pour faire les bonds.

Quels conseils donnerais-tu aux collègues qui voudraient essayer le jeu ?

« – Être patient car au début on est découragé. Quand on commence à expliquer les stratégies de calcul, les élèves ne les adoptent pas tout de suite. Mais ce n’est pas parce qu’ils ne les adoptent pas tout de suite, qu’ils ne vont pas les utiliser par la suite.

Il ne faut pas abandonner. Ce n’est pas parce que cela ne marche pas tout de suite que cela ne marche pas du tout. 

– Faire ce travail sur les stratégies au quotidien pour voir les effets sur les élèves petit à petit. »